Certains matins

Certains matin tu te pointais,
sans prévenir.

Tel un chat, tu rentrais sans bruits.

Nous ne savions jamais à quelle heure tu arrivais.

Seul indice, la hauteur du café dans ton bol.

Tu te pontais là,
sans parler.

Les deux mains tremblotantes cramponnées à la table,
tu prenais place.

Comme au cinéma tu t’installais devant le générique de nos matins.

L’escalier est le centre de ton attention,
il grince,
il sursaute,
il gémit,
il trépigne
il tangue

Certains matins plus que d’autres.

Aujourd’hui

Elle s’appelait